Pape Alé Niang à la RTS : récompense politique ou reconnaissance journalistique ?

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La nomination de Pape Alé Niang à la tête de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) suscite encore de vifs débats, illustrant parfaitement les clivages politiques actuels. D’un côté, ses supporteurs affirment que c’est une récompense bien méritée pour ses sacrifices en faveur du PASTEF et de Ousmane Sonko, voyant dans cette nomination une revanche sur ceux qui l’ont persécuté. De l’autre côté, ses critiques arguent qu’il lui manque les qualifications nécessaires, telles que le parchemin du CESTI, et qu’il n’a pas l’envergure ni la prestance attendues pour un poste de directeur général d’une institution médiatique de premier plan. Certains dans ce dernier groupe n’hésitent pas à remettre en question sa sobriété.

Personnellement, je considère que ce clivage exacerbé entre les deux camps est dépourvu de tout mérite et ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde davantage. Ce qui me préoccupe réellement dans cette affaire, c’est la perception que cette nomination donne l’impression d’une récompense politique plutôt qu’une véritable reconnaissance du talent journalistique de Pape Alé Niang, connu pour sa verve, son courage et son acuité dans le journalisme d’investigation. Une telle nomination semble envoyer un message problématique à l’ensemble de la presse et aux jeunes journalistes en formation : au lieu d’encourager la qualité journalistique par des distinctions honorifiques, similaires au Pulitzer aux États-Unis, on favorise une récompense politique.

Dans une vraie démocratie, la presse est considérée comme le quatrième pilier, essentiel pour maintenir l’équilibre et le contrôle sur les trois autres branches du pouvoir. En récompensant politiquement des figures telles que Pape Alé Niang, ne risque-t-on pas d’envoyer le message que la réussite dans le journalisme passe plus par l’allégeance politique que par le mérite professionnel ? Cela n’affaiblit-il pas le rôle de la presse en tant que contre-pouvoir indépendant et essentiel dans la démocratie ?

Devant une telle situation, il est crucial de rappeler l’importance de valoriser et de récompenser le journalisme d’investigation pour son rôle vital dans le renforcement de la démocratie. Si des journalistes comme Pape Alé Niang sont nécessaires, leur reconnaissance ne devrait-elle pas venir de leur apport au journalisme plutôt que de leur proximité avec le pouvoir politique ?

Entre le marteau de la promesse électorale et l’enclume de la réalité politique

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La récente vague de nominations de hauts cadres de l’administration a suscité une multitude de réactions. En effet, l’engagement pré-électoral du président Diomaye de passer par l’appel à candidatures pour « …certains emplois de la haute fonction publique… » a été interprété de diverses manières, exacerbant la division entre ses partisans et ses détracteurs. D’un côté, les premiers louent la subtilité de cet engagement (« …certains emplois… ») qui aurait justifié les choix du 24 avril, de l’autre, les seconds lancent un cri d’alarme, percevant ces actions comme un reniement d’une promesse électorale parmi les plus séduisantes du PROJET.

Ce clivage reflète la complexité des attentes placées sur le nouveau régime, qui doit jongler entre transparence et efficacité promises, et le respect scrupuleux de ses engagements pré-électoraux. Le débat sur les réseaux sociaux, les radios et les télévisions s’est enflammé autour de la notion même de « …certains emplois… », laissant place à une zone grise quant à la portée réelle de cet engagement. Qu’on se le dise, les nominations stratégiques du 24 avril dernier révèlent une apparente incohérence avec la promesse d’un processus de nomination ouvert et compétitif.

Naturellement, cette première salve de nominations a été notablement contrastée par l’accueil positif du nouveau gouvernement, où l’adéquation entre les compétences des ministres nommés et les postes attribués a été largement saluée. Cependant, le même principe de correspondance entre le profil de carrière et le poste ne semble pas avoir été appliqué avec la même rigueur pour les 17 hauts cadres récemment nommés. Ce manque de cohérence entre les deux décisions soumet le nouveau régime au scepticisme, alimentant la réflexion sur la définition exacte des « …certains emplois… » mentionnés.

Toutefois, il est peut-être prématuré de tirer des conclusions définitives. La saga des nominations invite à la prudence, offrant au président le bénéfice du doute. Après tout, sa présidence n’en est qu’à ses débuts et il est encore possible que ces premières manœuvres soient des ajustements plutôt que des symptômes d’une orientation problématique de sa gouvernance. Mais elles posent inévitablement la question de la transparence dans la gestion des nominations stratégiques. Seul le temps dira si cette première vague est simplement un faux pas initial ou le présage d’une tendance de gouvernance sans rupture.

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Fusion : Pétrole et Mines?

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Les nouvelles autorités sénégalaises ont récemment fusionné le ministère des Énergies et du Pétrole (MEP) avec celui des Mines et de la Géologie (MMG), dans une démarche qui semble viser à une meilleure coordination et à une synergie accrue entre ces deux mamelles du secteur extractif.

Cette consolidation, en apparence logique et cohérente, peut être perçue comme visant à renforcer les fondements du secteur extractif dans son ensemble. Cependant, elle ne manque pas d’interroger sur l’équilibre interne du nouveau ministère, désormais géant en termes de missions et d’enjeux, mais aussi en termes d’attentes et de défis.

Justement, cette nouvelle envergure, et l’absence d’un appoint ministériel spécifique pour le volet des mines et de la géologie tel qu’un secrétaire d’État, suscite des craintes quant à la possibilité que ce sous-secteur du secteur extractif ne bénéficie pas de l’attention requise, les énergies fossiles continuant de dominer l’agenda ministériel. Autrement dit, la nouvelle configuration laisse craindre que le secteur des mines et de la géologie ne soit négligé, malgré son potentiel hautement stratégique pour notre pays aujourd’hui.

Les dés étant déjà pipés, nous pouvons toutefois espérer qu’une restructuration minutieuse accompagnée de l’appui d’un « super » secrétaire général et soutenu par des directeurs généraux compétents, permettra de concrétiser les ambitions de cette fusion.

Il reste à voir comment cet agrafage sera mis en œuvre dans le détail, et si les structures de gestion mises en place seront à la hauteur des défis et des attentes.

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Equité salariale dans l’administration

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En parcourant le programme du candidat Bassirou Diomaye Faye durant la campagne électorale, une mesure phare mise en avant (et évoquée dans le conseil des ministres d’hier, 24/04/2024) avait captivé mon attention : le rétablissement de l’équité salariale au sein de l’administration sénégalaise. Cette initiative louable vise à rétablir une justice salariale pour optimiser la performance administrative et réduire les inégalités flagrantes qui gangrènent le système actuel.

Pour concrétiser cet engagement, nous pensons que plusieurs actions structurantes doivent être entreprises. D’abord, revoir les salaires excessifs de certains hauts cadres, notamment les Directeurs généraux, dont les rémunérations sont souvent indécentes. Dans la même foulée, la suppression des fonds communs s’avère également incontournable pour instaurer une réelle politique d’équité. Parallèlement, il faudra nécessairement relever de manière raisonnable les salaires de l’ensemble des employés de l’administration.

Ces mesures, bien que cruciales, ne suffisent pas à garantir une administration efficace et performante. La lutte contre la corruption, la réforme en profondeur des processus, l’exploitation judicieuse des niches fiscales, et la lutte contre le gaspillage financier et les détournements, sont parmi les préalables indispensables.

Au-delà des aspects salariaux et structurels, la question d’une administration à plusieurs vitesses, caractérisée par une hiérarchisation implicite, devra être abordée : (1) la superstructure de la présidence de la république, (2) les agences d’exécution et autres sociétés nationales, et (3) les ministères sectoriels et leurs démembrements. Cette segmentation dont l’intention était louable, engendre aujourd’hui des disparités de traitement préjudiciables, favorisant la démobilisation et la contre-performance, tout en alimentant la corruption et la malversation.

Cependant, garder à l’esprit que le facteur humain est la clé de voûte de toute réforme réussie. Seule une approche centrée sur l’humain, offrant à chaque employé de l’administration une motivation financière adéquate et des perspectives de carrière attrayantes, permettra d’atteindre un niveau d’efficacité optimal. Placer l’homme au cœur de la réforme est donc indispensable pour transformer l’administration sénégalaise en un pôle d’attraction pour les talents, à l’image des administrations publiques occidentales renommées pour leur efficacité.

In fine, l’enjeu est clair : repenser l’administration sénégalaise en termes d’équité, de mérite et d’attractivité pour en faire un modèle de gouvernance efficace et équitable, capable de retenir les compétences et d’attirer les talents les plus prometteurs.

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Conseil des ministres du 17 avril 2024: Création du BIPE et du BSEPP

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La décision prise lors du conseil des ministres du 17 avril 2024, visant à établir le Bureau d’Intelligence et de Prospective Économique (BIPE) ainsi que le Bureau de Suivi-Évaluation des Projets et Programmes (BSEPP) au sein de la Présidence de la République, soulève diverses interrogations quant à sa cohérence institutionnelle et opérationnelle au sein de l’appareil d’État. Cette mesure semble engendrer un paradoxe organisationnel à plusieurs niveaux.

En effet, la communication officielle indique que ces nouvelles entités devront fonctionner en harmonie avec les ‘’dispositifs institutionnels relevant des prérogatives du Premier Ministre’’. Cependant, ces bureaux sont implantés au sein de la Présidence de la République, soulevant ainsi la question d’une apparente contradiction dans leur positionnement institutionnel. Historiquement, la Primature est le moteur de l’action gouvernementale, chargée de mettre en œuvre les politiques et de coordonner les programmes publics, ce qui semblerait en faire l’endroit naturel pour des bureaux tels que le BIPE et le BSEPP.

Par ailleurs, l’implantation du BIPE et du BSEPP semble entraîner une redondance fonctionnelle avec des bureaux déjà existants et ayant des missions similaires, tels que le Bureau de Prospective Économique (BPE) rattaché à la Primature sous la houlette de Moubarack LO, et le Bureau Opérationnel de Suivi (BOS) situé à la Présidence de la République. Cependant, aucune information n’a été communiquée sur le devenir du BPE et du BOS…

Quant à la création d’un Bureau des Affaires religieuses au sein de la présidence, cette décision soulève des questionnements quant à la logique sous-jacente à la dispersion de ces prérogatives qui étaient traditionnellement centralisées au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP), les éloignant ainsi de leur cadre habituel de traitement au sein de cette institution, ou à tout le moins les fragmentant. Autrement dit, cette mesure interroge sur sa cohérence avec les compétences déjà gérées au MISP et sur la nécessité d’une telle structure à ce niveau de gouvernance.

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Entre rupture et continuité…

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Le Sénégal est en pleine effervescence du changement, promettant une ère de gouvernance axée sur la performance, la transparence et la rupture avec les pratiques passées. Cependant, cette quête de transformation soulève une interrogation essentielle : allons-nous être témoins d’une véritable rupture ou simplement d’un changement cosmétique?

Dès le premier conseil des ministres, étape inaugurale de cette nouvelle orientation, le ton a été donné pour, entre autres, l’audit des programmes, des projets et des ressources humaines au sein des ministères et autres structures nationales. Pourtant, un aspect crucial semble avoir été omis : l’évaluation des missions de ces entités, un élément clé pour sonder la profondeur réelle de l’audit annoncé. Puisque pour procéder à une réelle restructuration, une analyse minutieuse des missions attribuées aux divers organes de l’État est nécessaire.

Au reste, malgré l’annonce de rupture radicale, des signes de continuité sont pour le moment perceptibles dans des détails certes symboliques, mais tout de même révélateurs de la persistance du passé. La traditionnelle « photo de famille » pour le nouveau gouvernement, la forme habituelle du conseil des ministres, la terminologie conventionnelle dans les communiqués officiels, ou encore les visites rituelles des cités religieuses de Touba et de Tivaouane, renforcent cette impression de fixité, pour ne pas dire continuité…

Ce sentiment de déjà-vu contraste avec les débuts empreints de sobriété et de simplicité lors de l’arrivée du nouveau président. En effet, la prestation de serment au CICAD de Diamniadio, le retour sans ostentation au palais présidentiel, la cérémonie de levée des couleurs pour marquer la fête de l’indépendance, et la nomination d’un gouvernement sans considérations partisanes, avaient suscité un espoir renouvelé. Ces premiers pas semblaient présager un véritable changement, loin des pratiques antérieures et des formalités traditionnelles. Tout ça pour dire, que pour que la rupture annoncée ne soit pas qu’une simple rhétorique, elle doit être incarnée tant dans le fond que dans la forme.

Cela dit, il ne suffit pas de changer les discours ou l’apparence des cérémonies officielles, de réévaluer les politiques et les ressources humaines, ou de modifier les référentiels. La rupture exige une réforme en profondeur des structures, des processus et surtout, des mentalités. Cela implique de revoir les missions, de rationaliser les opérations, et d’instaurer une culture de performance et de responsabilité authentique. Car une transformation significative de la gouvernance et des méthodes de travail nécessite une remise en question des pratiques établies, un renouvellement des symboles et une communication reflétant cette ambition de changement. Sinon le risque est réel de ne voir qu’une simple redistribution des rôles au sein d’un système inchangé.

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Idrissa Seck : une fin de carrière politique amère pour un ancien espoir politique

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Avec la victoire éclatante de Bassirou Diomaye Faye et de ses « co-patriotes » du PASTEF dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 dernier, le paysage politique sénégalais a été bouleversé de manière spectaculaire. Cette victoire sans appel a relégué le reste de l’opposition à l’insignifiance, plongeant des personnalités politiques telles qu’Idrissa Seck dans une position délicate et humiliante, surtout pour quelqu’un qui avait terminé deuxième lors de la présidentielle de 2019.

De fait, les récents événements, incluant le report de l’élection présidentielle de février 2024, le dialogue national controversé et les tensions politiques incessants, ont mis en lumière l’attitude peu honorable d’Idrissa Seck. Son mutisme face à ces événements majeurs qui ont secoué le pays, a soulevé des interrogations quant à sa capacité à diriger et à inspirer les sénégalais. Et en tant que « Chef de l’opposition », son incapacité manifeste à saisir les opportunités stratégiques et à mobiliser ses partisans, a renforcé le sentiment de déconnexion avec le peuple sénégalais et la nouvelle vague de l’opposition symbolisée par le PASTEF et d’autres nouveaux venus.

In fine, malgré son intelligence et son énorme potentiel politique, Idrissa Seck a échoué à répondre aux attentes des Sénégalais et à s’affirmer en tant que leader inspirant. Ses alliances politiques changeantes (avec Wade d’abord puis avec Macky) et ses manœuvres maladroites, ont sapé sa crédibilité et terni à jamais son image en tant que figure clé de l’avenir politique du Sénégal. Son silence face aux enjeux critiques de la démocratie sénégalaise a non seulement contribué à le discréditer, mais a également compromis son héritage politique et sa place dans l’Histoire. Bref, le comportement d’Idrissa Seck ces dernières années, révèle un décalage tragique avec les attentes de nos concitoyens, laissant un goût amer de désillusion et d’opportunités manquées dans son sillage.

RIP! Politically Speaking, that is.

Le Sénégal préside pour l’Afrique, le « Comité d’Experts des Nations Unies sur la Gestion de l’Information Géospatiale à l’échelle Mondiale » (UN-GGIM : AFRICA)

Le Directeur des Travaux Géographiques et de la Cartographie nationale (DTGC), Monsieur Oumar H. Ka de l’ANAT, assure la présidence de UN-GGIM : AFRICA (http://ggim.un.org/regional-entities – https://www.uneca.org/un-ggim-africa).

Le Comité d’experts des Nations Unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-GGIM : http://ggim.un.org/) est un mécanisme intergouvernemental officiel chargé de débattre, d’améliorer et de coordonner des activités liées à l’information géographique au niveau mondial, en impliquant les États Membres des Nations Unies.

Le Comité régional Afrique (UN-GGIM : AFRICA) a été créé pour aider à développer les capacités des pays africains en matière de production et de diffusion régulière d’une information géographique de qualité qui fait foi dans le continent et pour promouvoir l’utilisation d’une telle information à des fins de développement durable.

UN-GGIM : AFRICA joue ainsi un rôle de premier plan dans la prise de décisions communes et la définition d’orientations axées sur la valorisation de l’information géographique dans les politiques publiques nationales, régionales et mondiales.

De plus, le Comité d’Experts UN-GGIM : AFRICA travaille en collaboration avec les Etats Membres pour impulser l’avènement de politiques et de cadres institutionnels et juridiques favorables à l’éclosion de l’information géographique. Il facilite et préconise l’accès à l’information géographique et élabore des orientations et des plans d’actions visant à promouvoir : d’un côté, la prise en compte de l’information géographique dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de politiques et programmes régionaux et mondiaux ; et de l’autre, de principes, politiques, méthodes, mécanismes et normes communs facilitant l’interopérabilité de l’information géographique.

Au cours des quatre dernières années, UN-GGIM : AFRICA a lancé pour le compte de la région Afrique, des initiatives régionales stratégiques, pour répondre à des besoins urgents en matière d’information géographique et promouvoir en même temps la gestion de l’information géographique dans le continent. Il s’agit notamment :

(a) des infrastructures de données spatiales régionales africaines (IDSRA); un cadre comprenant des politiques et des structures articulées de manière à favoriser une mise à disposition facile et l’accès à l’information géographique, tout en facilitant la collaboration et le partage entre producteurs et utilisateurs de données géographiques.

(b) de l’initiative AFREF, visant à élaborer un cadre de référence géodésique régional arrimé sur le cadre de référence géodésique mondial (GGRF) et qui favorisera le développement d’un éventail d’applications valorisant l’information géographique à travers le continent.

c) du projet SALB, qui a pour but de créer des bases de données régionales précises et faisant foi, sur le découpage administratif de second ordre, en utilisant des données géographiques validées par les États Membres, pour développer des applications en matière de recensement et de gestion des catastrophes.

d) du programme GeoNyms, qui est un programme régional sur la toponymie visant à créer un répertoire africain de noms géographiques alimenté par les données des États Membres et par l’intermédiaire du Groupe d’experts des Nations Unies sur les noms géographiques (GENUNG).

(e) de l’initiative sur les ensembles de données géographiques fondamentales, qui cherche à doter les pays africains d’un socle fondamental de données bien structurées, complètes, cohérentes, comparables et compatibles tant aux niveau local et national qu’aux niveaux régional et mondial.

f) de l’intégration de l’information géographique avec des données statistiques diverses, pour démocratiser à large échelle l’applicabilité de l’information géographique dans divers secteurs d’activités.

(g) de la production d’outils et de données permettant d’appliquer l’information géographique et les technologies géospatiales pour le suivi des progrès et l’atteinte des objectifs de développement durable relatifs à l’Agenda 2030 des Nations Unis (tout comme l’agenda africain 2063) dans les différents pays du continent.

Afin de mener une action de plaidoyer forte en faveur des décideurs africains et de renforcer les efforts visant à faire de l’information géographique un véritable levier catalyseur du développement durable, le Bureau Exécutif d’UN-GGIM : AFRICA avait organisé sa 4ème rencontre annuelle conjointement avec la réunion annuelle de StatCom-Africa du 1er au 4 octobre 2018 dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie.

A l’issue de cette rencontre, UN-GGIM : AFRICA a renouvelé son instance dirigeante et porté à sa tête comme Président le Sénégal, représenté par le Directeur des Travaux Géographiques et de la Cartographie à l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), Mr. Oumar Housseynou Ka, qui présidera ainsi pour l’Afrique, aux destinées dudit Comité régional d’Experts des Nations Unis pour la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, avec l’appui de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui en assure le Secrétariat.

(Ce post est une reprise de l’article paru d’abord sur GeoSenegal à :

http://www.geosenegal.gouv.sn/?Le-Senegal-preside-le-Comite-d-Experts-des-Nations-Unies-sur-la-Gestion-de-l)